Le nouveau défi de l’Union européenne face au chantage italien

     Machiavel, intellectuel italien de la renaissance, avait recommandé à son prince de pouvoir "entrer dans le mal s'il le faut". Face au nouveau gouvernement populiste italien, l'Europe doit se montrer à la hauteur. Depuis juin 2018, ce gouvernement italien, pense qu'il est un trop gros morceau pour que l'Europe la laisse tomber, et s'autorise donc un laxisme des finances sans limites. Si l'UE avait pu faire pression sur le gouvernement populiste grec en menaçant de les laisser tomber, il est en effet assez dur d'imaginer que Bruxelles aura le cran de tenir le même discours à la troisième économie européenne. Salvini et di Maio (les 2 leaders du gouvernement), espèrent pouvoir financer leurs projets faramineux à coup de chantage, en se servant dans les caisses européennes. Il est impératif de leur refuser ce chantage, d'emblée. Le programme de l'union des xénophobes de la Lega, et des anticapitalistes / anti systèmes du M5s (Movimento 5 stèles), serait une catastrophe s'il était appliqué. L'euroscepticisme assumé de ce gouvernement, menace l'Intégralité de l'équilibre de la zone euro. Leur programme - constitué entre autres d'un revenu universel, d'une annulation de la réforme des retraites, un nouveau barème pour l'impôt - pourrait coûter jusqu'à 110 milliards d'euros selon l'observatoire des comptes publics de l'université du sacré cœur de Milan. Il va sans dire que la péninsule italienne ne peut assumer de telles dépenses, la dette du pays culmine toujours à 2'300 milliards d'euros. Nos voisins transalpins commençaient à peine à se relever après des années d'efforts et une politique d'austérité menée sans relâche par les gouvernements précédents et par les efforts du peuple italien.

     Néanmoins la révolte du peuple italien contre la classe politique est compréhensible, malheureusement attisée par des voyous et des corrompus de Rome, des hommes de mèches avec notamment les mafias etc. Les nouveaux dirigeants utilisent le désespoir du peuple et le redirigent vers l'Europe, qui est le bouc émissaire de tous les maux du pays, selon leur dire. Même lorsque le pont de Gênes s'est effondré, Salvini a désigné comme fautif l'Europe, avant de s'attaquer au réel fautif qui est le groupe Benetton. Ils ont fait croire à tout un peuple que la monnaie commune était responsable de l'état actuel des finances italiennes alors que la réalité est bien autre, sans l'aide économiques de l'UE, l'Italie serait déjà à terre. Comme l'affirme le magazine le Point : " On ne sait pas si l'euro peut survivre sans l'italie, on sait en revanche que l'Italie ne peut survivre sans l'euro".

                  Arnaud. BC

Populiste : Personne prônant un discours politique qui s'adresse aux classes populaires, dont le fondement est la critique des élites et du système au niveau national (pays) et/ou supranational (Union européenne par exemple).

Eurosceptique : Personne s'opposant à l'union européenne, et à la monnaie unique.

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